lundi 4 janvier 2016

Campagne du collectif féministe contre le cyber-harcèlemnt sur twitter #TwitterAgainstWomen + Témoignage d'un cyner-harcèlement sur une adolescente de 14 ans





Le 3 janvier 2016 à 14h a été lancée la campagne #twitteragainstwomen contre le cyber-harcèlement, le «slutshaming», le «revengeporn» et l’incitation à la haine sexiste et au viol sur twitter par un collectif «féministes contre le cyber-harcelement» qui réclame une réaction urgente de Twitter et dénonce sa passivité par le hashtag  #TwitterAgainstWomen et un compte twitter dédié @VsCyberB avec de nombreux exemples de tweets violents.

À suivre pour en savoir plus : les hashtags #TwitterAgainstWomen et #TwitterContreLesFemmes ainsi que le compte @VsCyberB.













COMMUNIQUÉ DE PRESSE



TÉMOIGNAGE

Un jour je me suis réveillée, directement je me dirige vers mon téléphone, une routine que je pratiquais depuis bientôt 3 ans mais ce jour-là n'était pas pareil. J'arrive sur Twitter, je passe sur mon fil d'actualités et là c'est réellement le drame, des insultes, des messages, j'ai même reçu des appels sur mon numéro de portable, j'ai reçu une photo de moi, en pyjama (que j'avais envoyé quelque jours auparavant à une “amie”), c'est à ce moment-là que j'ai eu peur, je me suis dis que c'était un cauchemar, j'étais là et je ne pouvais rien faire, j'étais spectatrice de mon propre sort. Je me suis posée et j'ai réfléchi, comment agir ? Quelles sont mes armes ? Je me suis dis que je pouvais contacter Twitter, c'est ce que j'ai fait ; j'ai été réellement choquée de l'absentéisme que j'ai pu voir, aucune réponse…
Je me suis dis que ça allait passer, que dans 2 jours on allait m'oublier.
Le calvaire a continué pendant 2 mois, j'ai dû désactiver mes comptes, changer de numéro, et malgré cela on me retrouvait, les insultes fusaient “t'es une pute” “tu suces pour combien” “t'as besoin de te faire enculer pour te remettre les idées dans l'ordre” . C'était les seuls mots qui hantaient mon esprit. Je me suis dis que j'étais en train de me détruire, je tombais dans une dépression, j'osais en parler à personne, j'avais peur de sortir de chez moi. Un jour mon amie m'a dit d'aller à la police, j'étais sceptique, et encore là, j'ai été face à des murmures misogyne, l'enquête n'a rien donné. J'ai pris un long moment pour me reconstruire, refaire confiance, avoir confiance en moi même, juste vivre. Le pire dans cette histoire, ce sont les personnes qui harcèlent, elles éprouvent un réel plaisir à faire du mal. Et ne pas oublier les personnes qui ne réagissent pas face à la détresse.
Mais des photos d'hommes torse nu on en voit tous les jours, personne dit rien, c'est normal oui, alors pourquoi pas les femmes ?




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